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Gérard Lenorman - Nostalgie lyrics
Toutes les cloches des églises
 Sonnent le glas de nos campagnes
 Je sais que nos miroirs se brisent
 Au mur du château de Versailles.
 Nostalgie, nostalgie, nostalgie, nostalgie
 Je suis la forêt de Senlis de tous ces chênes qu'on abat
 Je suis le dernier cerf de France qu'on attend au bout d'un fusil
 Tu vois, tu vois je suis le train qui traversait les villages de montagne
 Ils ont laissé rouiller mes rails
 Et moi je vieillis là tout seul dans un hangar.
 Je veux mourir en pyramide
 Devant l'Egypte et ses trésors
 Plutôt que vivre en Polaroïd
 Sur une photo Technicolor.
 Je pense à toi Monsieur Mermoz
 La baie de Rio a bien changé, tu sais
 L'aventure aujourd'hui, c'est autre chose
 Un petit bonhomme dans une bande dessinée
 Aujourd'hui les cap-horniers sont inutiles
 Et la Terre de Feu est en exil.
 Le temps, le temps, le temps, le temps
 Ca n'arrange rien le temps
 Le temps, le temps, le temps
 Aujourd'hui c'est demain le temps
 Et dans nos villes solitaires
 On est des gens bien ordinaires.
 Eh, je pense à toi Don Quichotte de la Mancha
 Et je cours après tes moulins à vent
 Et qu'est-ce qu'on me dit ? Tu sais ce qu'on me dit ?
 Que je suis fou, eh oui que je suis fou
 Comme ces hommes qui font la guerre
 Et qui n'osent plus se battre en duel
 Regarde, on n'est même plus des animaux, on est déjà des robots.
 L'amour n'existe que dans les livres
 Déshabillé, tout en couleurs
 Les jeunes filles en crinoline
 Aimer les oiseaux et les fleurs.
 Moi, et moi je n'ai plus que la musique et des chansons pour leur parler
 Je serai le dernier romantique,
 Avant que l'ordinateur X m'ait définitivement déprogrammé
 Moi, moi si tu me donnes un arc-en-ciel
 Je bâtirai des châteaux forts dans les brumes
 Et dans les aurores loin du ciel bleu de l'Atlantique et loinGérard Lenorman - Nostalgie - http://motolyrics.com/gerard-lenorman/nostalgie-lyrics.html
 Loin du gris des villes du nord.
 Ma nostalgie est différente
 On m'a pas fait de souvenirs
 Et je suis un enfant qui invente
 Je n'ai vécu qu'en avenir.
 Oh, on nous a trop souvent menti avec des chiffres
 Avec des dates qui ne voulaient rien dire
 Avec des rois des empereurs des présidents
 Des murs de Berlin et des murailles de Chine
 Les murs, les murs ne servent plus à rien, les murs
 Et il serait temps qu'on vous le dise,
 Vous parlez trop, nous avons besoin de silence
 Tout est chronométré la vie, l'amour, la mort
 On ne pourra même plus battre nos propres records
 Il faudra bien les casser, les chronomètres
 Et vivre, vivre au rythme des saisons s'il nous en reste
 Quand je pense qu'on nous amuse avec des satellites
 Quand je pense qu'on nous amuse avec des nouvelles planètes,
 Alors qu'ici on bousille tout, les forêts, les océans, les rivières
 On bousille tout, le coeur des hommes
 Si nos consciences pouvaient se déranger
 Se déranger aussi souvent que nos téléphones.
 Je ne veux plus croire en nos croyances
 D'un Dieu pour chaque religion
 S'il y en a un qui nous entend
 Qu'il chante avec moi ma chanson.
 Je te parle à toi qui es dans ton bureau
 Dans ton usine ou sur un tracteur
 Je chante pour les hommes du nouveau monde
 Pour toi, Pedro de Madrid, Gianni de Milan, Jeremy de San Francisco
 Pour vous dire quoi ? Eh bien, pour vous dire que j'ai peur
 Peur de nos avions qui vont trop vite
 De ces pays que je ne rencontrerai jamais,
 Quand je ne veux plus que nos paroles soient entendues
 Comme une langue étrangère
 Non je ne veux plus, je veux que nous ayons le temps de vivre tous
 Le temps de sentir le soleil qui nous brûle, et le vent qui nous décoiffe
 Le temps de regarder les abeilles, les écureuils
 Le temps de parler à nos enfants, le temps d'oublier la terreur
 La violence, la bêtise, que les hommes redeviennent des hommes
 Et la terre un jardin, que la paix soit dans nos coeurs
 Et que notre volonté soit faite, nostalgie.
 Nostalgie, planète Dieu
 J'irai vers toi prendre ma place, j'irai vers toi
 Nostalgie, nostalgie, nostalgie je t'aime.








