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Gilbert Becaud - L'Indien lyrics
(Gilbert Bécaud/Maurice Vidalin)
Le premier grand chef de ma tribu s'appelait "aigle noir".
Guerre après guerre, les blancs se sont installés
Et ont changé jusqu'aux noms des hommes.
C'est ainsi que dans notre petit village
Nous avons eu George Washington, aigle noir.
Franklin Delano Roosevelt, aigle noir, John Fitzgerald Kennedy, aigle noir
Mais moi, je m'appelle aigle noir et mon fils s'appellera aigle noir.
Notre petit village s'appelait Yucatapa, Yucatapa, l'île verte
Ils en ont fait New York, mais moi j'habite à Yucatapa
En plein milieu de leur New York.
Indiens, mes frères, Indiens, mes frères, ils ont souillé
Nos femmes et nos rivières, nos femmes et nos rivières.
Ils ont noyé nos terres, ils ont noyé nos terres.
Ils ont brûlé nos Dieux, Indiens mes frères, Indiens mes frères.
Ils ont gagné.
Et moi, ils ne m'ont pas attaché
Avec leur chaîne d'or et leur chaîne d'acier
Et quelquefois je rêve, je rêve que je vole au-dessus de la ville pourrie
Et je revois Yucatapa l'île verte, et de cette île verte
Montent des fumées, alors je redescends tousser avec les autres
Et je marche, je marche dans BroadwayGilbert Becaud - L'Indien - http://motolyrics.com/gilbert-becaud/lindien-lyrics.html
Qui serpente comme un sentier de guerre
Dessous chaque pavé, il y a une hache de guerre qui attend
Et quelquefois je sens un arc dans mes mains
Et je vise le haut d'un building, monsieur Rockfeller, ma flèche
Et monsieur Rockfeller tombe du haut de son empire
Ma flèche dans son œil, l'œil crevé de monsieur Rockfeller
Qui tombe et retombe.
Indiens, mes frères, Indiens, mes frères, ils ont souillé
Nos femmes et nos rivières, nos femmes et nos rivières.
Ils ont noyé nos terres, ils ont noyé nos terres.
Ils ont brûlé nos Dieux, Indiens mes frères, Indiens mes frères.
Ils ont gagné.
Et voilà, je suis au milieu de la prairie de mon grand-père
La prairie de mon grand-père qu'ils ont appelée "Time Square"
Et qui est grasse de pétrole et de rouge à lèvres
Là où courraient les chevaux, personne ne me regarde
Personne ne me voit, je suis indien, je n'existe pas
On ne respecte pas un indien sans ses plumes
Et pourtant, ils sont chez nous mes frères
Ils sont chez moi mes frères, à Yucatapa, à Yucatapa
Indiens, mes frères, Indiens, mes frères, ils ont souillé.
Indiens, mes frères, Indiens, mes frères, ils ont gagné.