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Leo Ferre - Les Fourreurs lyrics
C'est un sale métier que de devoir sans fin, n'étant coupeur de bourses
 Bonneteur charlatan, monte-en-l'air aigrefin, vendre la peau de l'ours
 On demeure parfois pendant des jours entiers, tout seul dans sa boutique
 Et cette odeur de peaux qu'il faut que vous sentiez
 N'est pas très romantique
 La martre-zibeline allez c'est plus joli sur Madame en Packard
 Que quand le paradichlorobenzène emplit le nez et les placards
 L'opossum, à la fin, c'est tout aussi lassant que la loutre marine
 Oh, qui dira l'ennui qui prend le commerçant derrière ses vitrines
 Quand je pense pourtant aux perceurs de plafond dont la vie est si dure
 Au cinéma, j'ai vu comment ces gens-là font, et Dieu sait si ça dureLeo Ferre - Les Fourreurs - http://motolyrics.com/leo-ferre/les-fourreurs-lyrics.html
 À ceux qui pour avoir le respect du milieu et de belles bottines
 Livrent leur sœur cadette à de vilains messieurs pour des prix de famine
 Je me dis, caressant mes descentes de lit, mes manchons, mes écharpes
 Qu'il ne faut pas céder à la mélancolie et se joindre aux escarpes
 Qu'un magasin vaut mieux que de faire en prison des chaussons de lisière
 Et mieux cent fois brosser les manteaux de vison que buter les rentières
 Mieux lustrer le renard que d'aller proposer l'héroïne à tant l'once
 Mieux chez soi demeurer où sont entreposés le castor et le sconse
 Et puis qu'on ait ou non vendu son chinchilla, son hermine ou son phoque
 Il vous reste, du moins, cet amer plaisir-là, vitupérer l'époque
 Vitupérer l'époque, l'époque.









