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Valerie Lagrange - Kerouac lyrics
(Benjamin Biolay/Jack Kerouac)
Je humais des fleurs dans la cour, et lorsque je me suis réveillé
J'ai inspiré profondément et tout mon sang s'est rué à mon cerveau
Et je me suis retrouvé mort sur le dos dans l'herbe.
Apparemment, je m'étais évanoui ou j'étais mort
Pendant soixante secondes. Mon voisin m'avait vu
Mais il avait pensé que je m'étais simplement jeté soudain sur l'herbe
Pour jouir du soleil. Durant cet intemporel moment d'inconscience
Je vis l'éternité d'or, je vis les cieux.
Il ne s'y était jamais rien passé.
Les événements d'il y a un million d'années
Étaient tout aussi fantomatiques et insaisissables
Que les événements de maintenant ou de dans un million d'années
Ou que les événements des dix prochaines minutes. C'était parfait.
La solitude d'or. Le vide d'or. Une chose ou une autre.
Quelque chose de sûrement humble.
Un silence parfaitement immuable résonnait avec ravissement.
Il n'était pas question d'être vivant ou de ne pas être vivant.
Il n'était pas question de goût ou de dégoût. De près ou de loin.Valerie Lagrange - Kerouac - http://motolyrics.com/valerie-lagrange/kerouac-lyrics.html
Pas question de don ou de gratitude.
Pas question de pitié ou de jugement, ou de souffrance
Ou de son contraire, ou de quoi que ce soit d'autre.
C'était la matrice même. La solitude même, l'abondance universelle
Le grand trésor libre, la grande victoire, l'achèvement infini
La joyeuse essence mystérieuse des dispositions.
Cela semblait n'être qu'un sourire épanoui, qu'une adoration adorable
Qu'une charité gracieuse et adorable, sécurité éternelle
Rafraîchissante après-midi, rose, cendre d'or
Immatériel et scintillante et infinie, ligne d'or.
Ce qui était d'or venait du soleil dans mes paupières
Une éternité et une soudaine et immédiate prise de conscience.
Tandis que je me réveillais, que je venais d'être là de tout vient
Et tout retourne. Le permanent ainsi qui donc jamais ne va ni ne vient.
C'est pourquoi je l'appelle l'éternité d'or, mais vous pouvez l'appeler
Comme bon vous semble. En revenant à la conscience
Je fus terriblement navré d'avoir un corps et un esprit
Comprenant soudain que je n'avais pas même un corps et un esprit.
Et que rien n'était jamais arrivé et que tout est bien, à jamais
Et à jamais. Ô merci. Merci. Merci.